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Wang Congyu : le talent, la persévérance et la foi 
La vie de Wang Congyu, Singapourien de naissance, pianiste formé à Paris, est une partition faite de quelques déboires, beaucoup d’espoir et de nombreuses victoires.

À 17 ans, contre la volonté de ses parents, Congyu décide de poursuivre des études de musique à Paris. Initié au piano des l’âge de 3 ans, il brûle alors d’une incandescente passion pour cet instrument, voue quasiment un culte à l’école française élevée à l’universalité et veut devenir concertiste. 

“J’ai découvert ma véritable vocation à l’âge de 13 ans, en même temps que j’ai rencontré le christianisme. J’étais scolarisé chez des protestants méthodistes. Un jour la lecture de la parabole des talents a agi sur moi comme une révélation. Je me devais de fructifier mes dons pour la musique, sous peine de les perdre définitivement.”

À Paris, grâce à une bourse, il travaille sous la direction de Jean-Marc Luisada et Odile Catelin-Delangle à l’école normale de Musique Alfred Cortot. Sa route croise aussi celle de Gabriel Tacchino et Eric Heidsieck. 

Si la bourse finance les études, pour le reste, le jeune impétrant doit lever les fonds par lui-même. Il donne des cours, s’affiche sur quelques récitals, cohabite pour limiter les frais, mais, finit, un jour par se retrouver à la rue et traverse les labyrinthes de toutes les errances. “J’étais complètement démuni. Plus d’appartement, plus d’argent, pas de piano. En plus, il faisait froid. J’ai pensé alors à me suicider.”

Fort heureusement, il a en lui une certitude tranquille qui exclut toute faiblesse psychologique. Ancré à une exigeante et tenace lucidité, il refuse pleurnicheries quémandeuses et dolorisme ordinaire. “Quelque chose, intimement, me disait que je pouvais m’en sortir, que je méritais mieux que ça. Alors j’ai prié. J’ai même préparé un examen en pianotant sur une simple table durant une grande partie de la nuit et j’ai réussi.”

Il garde la raison et la foi sans jamais perdre le cœur, goûte à la solidarité des humbles, la fraternité des rejeté et finit par passer de la misère promise au bonheur rêve. Il réussit les concours (notamment le Concours Européen pour Jeunes), truste les grands prix, participe à des concerts et festivals un peu partout en Europe sous la houlette des maitres tels Donka Miteva, Nicolas Nebout, Inaki Encina ou encore Benjamin Zander, directeur musical du Philarmonique de Boston.

“Dieu est ma force” 

Il aime Debussy, Chopin, Schumann et met un point d’honneur à les servir par un investissement personnel fort, une sensibilité particulièrement juste. Au clavier, Congyu affiche de la grâce dans le geste, de la légèreté dans l’efficacité. 

À La Réunion, ce virtuous de 20 ans, commence à se sentir un peu comme chez lui. “C’est mon troisième séjour depuis le début de l’année. Je viens régulièrement, pour revoir ma fiancée. Nous nous somme rencontrés à Paris l’an dernier.”

Profitant de deux semaines des vacances, il donnera un concert mardi soir (à partir de 19 heures) au temple “Salut et Guérison” de la rue de Gaulle à Saint-Denis.

Ses compositeurs favoris seront, bien évidemment, au programme, mais il interprètera également quelques pièces du répertoire religieux. “Je rends grâce à Dieu chaque jour pour tout ce qui m’arrive. Avec lui on peut grandir. Je veux être un témoignage vivant de la lumière de Jésus-Christ. Dieu est ma force.

Cette force résonne dans le grand orchestre de sa vie. 

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